Le 22 décembre, tous les membres du projet BELDIVA avaient rendez-vous à la gare de Bruxelles-midi à 10H30. Le but était de se rencontrer tous pour la première fois, d'aller discuter avec Damien Ertz au Jardin Botanique de Belgique à Meise puis d'aller chercher notre matériel à l'International Polar Foundation. Juste avant, Elie Verleyen avait été chercher à BELSPO des cartes géologiques japonaises de la région et nous les a apportées.
Nous prenons le bus et arrivons à Meise vers midi. Damien nous attend avec des boissons et nous avons pris des sandwiches, vu l'heure. Nous attendent aussi Jos Van Hemelrijck et Joris Vermost de la VRT. Jos a été deux fois sur le site de la Station et Joris une fois. L'émission 'Over Leven' de Canvas produit régulièrement depuis 2007 des documentaires sur tout ce qui se passe autour de la Station Princess Elisabeth, et ils sont très actifs pour expliquer aussi les aspects scientifiques. Ici, ils viennent prendre quelques images des scientifiques, car il y aura une émission Over Leven sur les recherches menées à la Station, à voir le 10 février (si je me rappelle bien la date).
Damien Ertz a été sur le site de la Station en janvier 2007, avant les débuts des travaux donc. Il a réalisé un premier inventaire de la diversité biologique, lichens, mousses, pétrels des neiges, etc, il a divisé l'arête rocheuse en secteurs pour cet inventaire en y vissant des vis métalliques. De plus, il a pris de nombreux échantillons sur l'arête et le nunatak d'Utsteinen, qui furent envoyés congelés en Belgique et sur lesquels nous travaillons déjà dans le cadre d'une action appelée ANTAR-IMPACT. Nous, cela veut dire les laboratoires de Wim Vyverman (où Elie travaille), Anne Willems (où Karolien fait son doctorat), Damien Ertz et Bart Van De Vijver (Jardin Botanique de Belgique), et mon équipe (surtout Rafael Fernandez et Patricia Simon jusque maintenant, rejoints par Marie-José Mano dans le cadre de BELDIVA). Je reviendrai sur ANTAR-IMPACT plus tard. En ce moment, nous voulons discuter avec Damien de son expérience, avoir des informations et des conseils, mieux comprendre où il a été, ce qu'il a vu, et les endroits qui restent à explorer, etc.... Il nous donne toutes les informations, situe les lacs gelés qu'il a observé près du nunatak, les endroits où un film d'eau coulait grâce à la fonte de la glace, etc.. Tout cela nous intéresse car les endroits où il y a de l'eau liquide sont ceux où les microorganismes peuvent se développer. J'avais reçu aussi trois CDRom avec toutes les images qu'il a pris, après une visite de Marie-José. Jos et Joris participent aussi au partage d'expériences et nous donnent également pas mal de conseils.
Steve Roberts fait un petit exposé sur la méthode qu'il voudrait tester pour comprendre les mécanismes de la déglaciation de la calotte glaciaire de l'Antarctique de l'Est. Pour cela, il faut dater le temps depuis lequel les rochers sont exposés (car la glace qui les recouvrait a fondu). Il fera certainement un petit texte sur le blog pour expliquer sa stratégie.
Nous regardons ensuite les cartes géologiques japonaises pour situer les endroits où nous irons. Elie va les digitaliser et Steve va les introduire dans un programme ARC-GIS. Comme je comprends (à confirmer donc, car je ne suis pas certaine vu que c'est nouveau pour moi), cela nous permettra de rajouter sur ces cartes, de manière digitale, toutes les informations que nous aurons prises, comme la cartographie des communautés biologiques, la présence de caractéristiques intéressantes, etc....
Nous discutons du matériel à prendre, GPS, etc...
Ensuite, nous reprenons le bus vers Bruxelles, et allons à l'IPF. Laurence Vanlede nous attend pour nous amener à la réserve de vêtements polaires. Nous essayons les vêtements et souliers mis à notre disposition par l'IPF. Il faudra que je revienne plus tard car il n'y a pas de souliers pour la pointure 37!
Voici donc notre journée de rencontre et préparation de l'expédition.
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