Ce mercredi matin, il fait froid dans la tente et la lumière du soleil est absente. Et pour cause, les vents catabatiques (un phénomène antarctique car le centre du continent étant plus froid, les vents dévalent du plateau avec une grande vitesse vers la périphérie) provoquent un 'white out', moins grave qu'il y a deux semaines, mais quand même. On voit encore le bout de la rangée des tentes, mais rien de plus.
Donc, nous avons un briefing le matin dans la tente mess, et Alain nous dit qu'il faut attendre la diminution des vents, sans doute début d'après-midi.
Nous préparons tout comme si nous allions partir: vivres, couverts, boissons, tentes, WC, bagages personnels, crampons,... Nous mangeons à 13H et Alain vient avertir que nous partons de suite après.
Nous embarquons dans nos moyens de transport respectifs. La porte de notre 'cabine' (aussi appelée 'prison' parfois) est fermée et avec un cahot, le convoi s'ébranle. Je me sens comme un princesse dans un carrosse, tiré par un fier destrier répondant au doux nom de 'Prinoth'. Avec une radio, Alain s'inquiète de savoir si ce n'est pas trop bruyant ou si nous ne sommes pas trop secouées, mais nous le rassurons. Je prends mon ordinateur et travaille sur le blog du lundi. En fait, au lieu de 'prison', on pourrait appeler notre cabine, 'ermitage'. Un endroit où le temps s'arrête.
Après 12 kms, premier stop. Les deux skidoos s'encordent car c'est la zone où il pourrait y avoir des crevasses. Après quelques kms, nouveau stop car nous avons passé l'endroit sans que Benoit observe aucun danger, et les skidoos se désencordent. Nous continuons à rouler encore, en tout, cela prendra 3H. Par la fenêtre, je vois défiler les montagnes à droite. Finalement, nous nous arrêtons car Benoit vient d'apercevoir le traineau japonais. En effet, Alain nous a demandé de le récupérer si possible car il a été abandonné l'an dernier et il contient des fûts de fuel. Nous allons camper ici. Le vent est très fort, puis il diminue graduellement dans la soirée, ce qui nous arrange bien.
Les gars montent leurs tentes, sur la glace, ce qui n'est pas facile. D'abord, il y a l'énigme de savoir comment monter la tente, quels piquets doivent passer où? Puis, au lieu de tendeurs, il faut enfoncer des grandes vis métalliques dans la glace avec un marteau. Sans compter René qui a fait du macramé avec les cordes de la tente de l'armée, et donc, Karolien aide Alain à les démêler.
Avec le Prinoth, Alain construit un mur de neige autour des tentes pour les protéger du vent.
Jeroen s'essaye à dégager le traineau des japonais et découvre que c'est très facile. Il y a sans doute tellement de vent ici, que le traineau est bien resté à la surface de la glace.
Pendant ce temps, nous essayons de réchauffer le repas sous vide, des pâtes carbonara. Nous n'avons qu'une casserole, et 4 grands sachets congelés. C'est une vraie gageure. Pour finir, Benoit s'en occupe, mais nous aurons quand même un fond de casserole brûlé. Autour des pâtes, la conversation va bon train, allant des taquineries aux sujets plus sérieux sur l'évolution ou les religions.
Le soir, le paysage est magnifique et la lune illumine les étendues neigeuses.
Nous embarquons dans nos moyens de transport respectifs. La porte de notre 'cabine' (aussi appelée 'prison' parfois) est fermée et avec un cahot, le convoi s'ébranle. Je me sens comme un princesse dans un carrosse, tiré par un fier destrier répondant au doux nom de 'Prinoth'. Avec une radio, Alain s'inquiète de savoir si ce n'est pas trop bruyant ou si nous ne sommes pas trop secouées, mais nous le rassurons. Je prends mon ordinateur et travaille sur le blog du lundi. En fait, au lieu de 'prison', on pourrait appeler notre cabine, 'ermitage'. Un endroit où le temps s'arrête.
Après 12 kms, premier stop. Les deux skidoos s'encordent car c'est la zone où il pourrait y avoir des crevasses. Après quelques kms, nouveau stop car nous avons passé l'endroit sans que Benoit observe aucun danger, et les skidoos se désencordent. Nous continuons à rouler encore, en tout, cela prendra 3H. Par la fenêtre, je vois défiler les montagnes à droite. Finalement, nous nous arrêtons car Benoit vient d'apercevoir le traineau japonais. En effet, Alain nous a demandé de le récupérer si possible car il a été abandonné l'an dernier et il contient des fûts de fuel. Nous allons camper ici. Le vent est très fort, puis il diminue graduellement dans la soirée, ce qui nous arrange bien.
Les gars montent leurs tentes, sur la glace, ce qui n'est pas facile. D'abord, il y a l'énigme de savoir comment monter la tente, quels piquets doivent passer où? Puis, au lieu de tendeurs, il faut enfoncer des grandes vis métalliques dans la glace avec un marteau. Sans compter René qui a fait du macramé avec les cordes de la tente de l'armée, et donc, Karolien aide Alain à les démêler.
Avec le Prinoth, Alain construit un mur de neige autour des tentes pour les protéger du vent.
Jeroen s'essaye à dégager le traineau des japonais et découvre que c'est très facile. Il y a sans doute tellement de vent ici, que le traineau est bien resté à la surface de la glace.
Pendant ce temps, nous essayons de réchauffer le repas sous vide, des pâtes carbonara. Nous n'avons qu'une casserole, et 4 grands sachets congelés. C'est une vraie gageure. Pour finir, Benoit s'en occupe, mais nous aurons quand même un fond de casserole brûlé. Autour des pâtes, la conversation va bon train, allant des taquineries aux sujets plus sérieux sur l'évolution ou les religions.
Le soir, le paysage est magnifique et la lune illumine les étendues neigeuses.
Karolien et moi, dormons sur de vrais coussins, dans un espace chauffé. Quel luxe!
Annick Wilmotte
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