jeudi 19 février 2009

Vendredi 13 février 2009 - Annick Wilmotte



Ce vendredi, c'est Benoit qui nous éveille en criant, vu que le générateur ne marche plus. Vite, nous dégageons la cabine. Le vent s'est calmé par rapport à hier, et nous décidons de nous rendre à un endroit repéré hier par Benoit, car il semble assez abrité et moins couvert de neige. Nous allons jusqu'à un ancien camp japonais où nous laissons les skidoos et le Prinoth. Steve va parcourir et charactériser les deux dernières lignes de la moraine qui lui manquent encore. Il a trouvé que la moraine la plus large et prominante était constituée de rochers qui étaient bien plus petits et beaucoup mieux triés que les autres moraines qu'il a visité jusqu'à présent. Le triage se fait lors du déplacement des rochers par les glaciers. En chemin, je m'arrête près de très gros blocs de rochers rouges, comme ceux d'hier, et y trouve de nouveau plein de choses sous les fragments qui s'écaillent, lichens blanchâtres, lignes vertes ou noires, etc...




Puis, je remarque qu'un rocher voisin, bien moins érodé et qui a toujours une couleur assez claire, est lui aussi couvert d'écailles sous lesquelles il y a aussi des tâches de couleur. Donc, ce ne sont pas uniquement les rochers les plus érodés qui abritent ces communautés. Je n'ai malheureusement plus de batteries pour l'appareil photos. Qu'à cela ne tienne, Alain prend des photos avec son appareil et me donne la position GPS. Entretemps, nous voyons les autres qui grimpent dans une sorte d'éboulis et Cyrille nous avertit par radio qu'il a trouvé des collemboles.C'est chouette car cela lui donne une population bien isolée et distincte de celles récoltées plus près de la Base.
Nous revenons au Prinoth, et je fais un dernier échantillonage en attendant le retour des autres. Sur le chemin du retour, nous allons chercher Steve en train de faire ses dernières photos de moraine et de prendre ses échantillons de pierres à dater. De retour à la 'maison', Alain prépare des pâtes avec une sauce tomate. Karolien émince une partie d'un bloc de gouda, pour imiter le fromage rapé. Je fais ensuite la vaisselle alors qu'on lève le camp et ajoute le traineau des japonais au nôtre. Encore 3 heures de carosse et le camp d'Utsteinen est en vue. Je ramène les vivres en trop et la vaisselle à la cuisine. Puis, vient le plaisir de se laver et mettre des vêtements propres.
Le soir, dans la tente mess, Alain Hubert nous donne la liste des tâches à faire le lendemain pour préparer l'inauguration. Nous apprenons aussi que les membres de BELDIVA quitteront la station lundi après-midi au lieu de mardi, car il n'y a pas assez de places pour tout le monde dans les Bassler. Nous passerons donc la nuit de lundi à mardi à Novo et attendrons les VIP pour prendre le même avion qu'eux vers Cape Town.


Annick Wilmotte


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