Ce mardi 17 février, après le petit déjeuner, nous rangeons les sacs de couchage et faisons nos valises. Puis, c'est l'attente dans la tente mess en discutant.
Thomas photographie la mascotte de son fils à côté du skua, qui vit à côté de la tente mess et est sans doute nourri avec les restes. Une nouvelle niche écologique pour cette espèce, qui est sans doute plus facile que la capture des pétrels des neiges et autres oiseaux.
Vers 11h, un premier avion atterrit et les occupants viennent nous rejoindre. Mais très vite, le logisticien russe vient nous dire qu'il faut montrer vite dans l'Ilyuchin, et que celui-ci décole dans 20 mins! Hum, le reste de l'histoire nous montrera qu'on n'avait pas besoin de se presser! Je saute dans le traineau avec Hugo, Jacques, et les journalistes.
Une fois dans l'avion, où un autre groupe d'invités est monté directement sans même pouvoir aller se désaltérer au mess, commence une longue attente. La porte est toujours ouverte et il fait désagréablement froid. Les pilotes ont commencé à faire tourner les moteurs, puis tout s'arrête. Nous attendons. On nous dit qu'un moteur est gelé. Puis, que c'est une fine tubulure amenant le kérosène qui est gelée, mais on ne sait pas y accéder. Les russes démontent une tôle, amènent quelquechose qui ressemble à un sêche-cheveu, puis un canon à chaleur qui ne marche pas. De l'arrière, on crie 'La porte'... comme si quelqu'un l'avait oublié, mais hélàs, nous resterons deux heures dans le froid à attendre que le fameux tuyau soit dégelé et qu'on remette la tôle (sans quelques vis qui n'ont pas pu être replacées!). Entretemps, l'équipage essaie de nous réconforter avec des sandwiches, du café et du chocolat.
Je demande à Jacques Brassine, assis dans la même rangée, s'il va prendre des vacances en rentrant en Belgique? Il répond qu'il a promis certaines tâches et qu'il n'aura guère de repos. Quelle énergie! Il est arrivé avec notre groupe et a beaucoup travaillé à la préparation de l'inauguration mais ce n'était qu'une partie de ses activités: il a vidé plusieurs containers, protégé des boiseries avec du vernis, fait les lits des invités à la Station, aidé à vider les containers d'ameublement.... et d'autres choses sans doute. Nous voudrions être aussi bien que lui quand nous aurons son âge! Il m'a raconté qu'il avait récemment passé son doctorat honoris causa en Sciences Politiques sur le sujet de l'assassinat de Lubumba. Il a fallu attendre que les militaires soient mis à la retraite pour qu'ils puissent raconter ce qu'ils ont vécu dans cette période troublée.
Après 6 heures de vol, nous atterissons à Cape Town. Il y a une caméra dans le nez de l'avion, et nous voyons les lumières de la ville et du champ d'aviation en direct. C'est impressionnant car nous avons eu l'impression que l'avion voulait atterir alors que la piste commencait plus loin. Effet d'optique. Nous récupérons les bagages et retrouvons avec plaisir le Lady Hamilton Hotel. Il est très tard, à cause du retard à Novo et nous partons de suite chercher à manger dans Long Street.
Annick Wilmotte
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