A paper on Zorigto's work in the Journal of the University of Liège: Le 15e Jour (In French):
http://le15ejour.ulg.ac.be/jcms/prod_14543/pole-sud?currentEdition=192&id=prod_14543
Le 15e jour du mois, mensuel de l'Université de Liège
Pôle Sud
Un microbiologiste russe de l'ULg explore l'Antarctique
La Belgique étudie la diversité microbienne antarctique dans le cadre du projet Beldiva de la Police (Note: ce devrait être la Politique) scientifique fédérale, auquel participe l'université de Liège. Zorigto Namsaraev, postdoctorant russe de l'ULg, vient de passer six semaines au pôle Sud. Ce Moscovite de 33 ans originaire de Sibérie a commencé sa carrière au Winogradsky Institute of Microbiology de l'Académie des sciences de Russie. En décembre 2008, il a décroché une bourse mobilité du FNRS et rejoint l'équipe de la microbiologiste Annick Wilmotte, au Centre d'ingénierie des protéines de l'ULg. Il était déjà venu à Liège en 2007, comme boursier de la Politique scientifique fédérale.
Zorigto Namsaraev s'intéresse de près aux bactéries photosynthétiques dans les milieux extrêmes. L'été 2009, il a passé une semaine en Arctique, dans une station tchèque sur l'archipel du Svalbard, au nord de la Norvège. A la mi-février 2010, il est revenu cette fois du continent antarctique, où il est resté un mois à la station belge Princess Elisabeth et deux semaines à la station russe Novolarevskaya. Ces périples lui permettront de comparer les cyanobactéries (bactéries réalisant la photosynthèse) des deux pôles. En effet, le microbiologiste russe a collecté des échantillons de biofilms -communautés de micro-organismes (bactéries, algues, hampignons, etc.) repérables à leurs pigments colorés servant à la photosynthèse. Ces organismes dits autotrophes subsistent sans apport de substances organiques : l'eau, le soleil et l'air (le dioxyde de carbone) et des éléments minéraux suffisent.
Le chercheur a installé au-dessus de biofilms des open top chambers (OTP). « Il s'agit d'un hexagone avec des parois de plexiglas -pour laisser passer la lumière et les ultraviolets et protéger du vent -ouvert sur le dessus », précise-t-il. Les mesures prises par des micro-capteurs permettront de comparer la température et l'humidité à l'intérieur et à l'extérieur des OTP. La température ambiante varie de -12° à 0° -c'est actuellement l'été -, tandis qu'à l'intérieur de l'OTP, elle peut augmenter de 7 dégrés. L'évolution de la biodiversité sera suivie par photos et échantillonnages à long terme.
Le chercheur moscovite a également filtré de l'air (pour étudier la composition et la provenance des particules biologiques transportées par les courants aériens), mesuré l'efficacité de la photosynthèse avec un fluorimètre et prélevé des échantillons de cryoconites (poches d'eau fondue à cause de la présence de poussières sombres absorbant la chaleur du soleil isolées sous la surface de la glace). « Les cryoconites intéressent l'astrobiologie qui s'interroge sur la possibilité d'une vie sous la glace sur des planètes comme Mars. »
Les données récoltées sur le long terme montreront comment la biodiversité antarctique réagit aux changements climatiques. Zorigto Namsaraev espère retourner là-bas l'année prochaine afin d'approfondir ses recherches.
Eddy Lambert
Informations sur le site http://antarcticabelgium.blogspot.com
© Université de Liège -http://le15ejour.ulg.ac.be -17 March 2010
mercredi 17 mars 2010
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